LA FORGE

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Jacques Claudinon et son fils Georges ont eut un rôle politique important au Chambon-Feugerolles. Le premier, républicain modéré, fut pendant dix-huit ans Conseiller d'Arrondissement pour le canton et fut maire de 1858 à 1860, puis de 1870 à 1875. Le second fut député et maire de la commune de 1897 à 1919. Il fut notamment à l'origine de la construcion de l'abattoir, de l'hôpital qui porte encore son nom et du barrage d Cotatay, fêté le 28 octobre 1906 par un immense banquet dans le grand hall de son usine. Il eut aussi à faire face à des mouvements de grève violents. Ainsi, c'est sous sa municipalité, en 1910, que la mairie fut incendiée.

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La société est née d'une association avec deux autres partenaires: Claude Charrin, aiguiseur de canons de fusils à La Richelandière (Saint-Etienne) et Claude Guy, négociant lyonnais. Deux conditions favorables ont présidé à la création de leur entreprise qui a son siège social à La Richelandière et se destine à la fabrication et à la vente des essieux, fers et pièces de forge:

L'essor de l'entreprise est fulgurant. Un main d'oeuvre abondante arrive des campagnes environnantes et l'usine des Platanes entre en activité fin 1852. Ainsi nommée en raison de l'allée bordée de platanes qui menait à la maison de la Fenderie neuve, elle emploie déjà 200 ouvriers fin 1853 qui travaillent sur les fours à puddler, les fours à réchauffer, les laminoirs et une machine à vapeur de 80 chevaux. En 1886, l'entreprise compte, tous ateliers confondus, 600 ouvriers. Au début du XXe, ils sont plus de mille. A la veille de la première guerre mondiale, ils dépassent les 1800.

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Le 17 mars 1856, la société devient la "Compagnie des Forges des Platanes et de la Bargette au Chambon-Feugerolles". Elle sera encore rebaptisée "Compagnie des Forges et Aciéries du Chambon-Feugerolles-Loire" en 1860. En 1869, grâce à l'achat du "Pré David", la jonction est faite entre les usines des Platanes et de la Bargette. Cette même année, un embranchement particulier est mis en service en dérivation de la voie du P.L.M. Il permet, jusqu'au coeur de l'usine, de transporter les matières premières volumineuses.

Fours Martin

"La Forge" pour sa part a été construite en 1867. Elle abritait l'atelier mécanique où certaines pièces subissaient un premier usinage. Montées sur des tours de grande dimension, elles étaient ébauchées par enlèvement de métal avant d'être dirigées par un train intérieur vers la tour de trempe où elles étaient plongées, après avoir été chauffées, dans une fosse remplie d'huile.

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Louis Scott de Martinville, gendre de Georges Claudinon, prend la direction de l'usine en 1929, en pleine crise économique. En 1936, l'effectif n'est plus que de 300 ouvriers et le matériel est ancien et usé. Mais la seconde guerre mondiale qui se profile à l'horizon permet de recevoir des commandes de l'armée, des aides de l'Etat pour moderniser les outils de production et de gonfler à nouveau les effectifs. Pendant l'Occupation, la pénurie de charbon et le refus de la direction de travailler pour les Allemands amènent la fermeture de plusieurs ateliers.

Les Ets Claudinon ont fermé leurs portes en octobre 1963

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En 2007, un "ruban du Patrimoine", un concours qui distingue des communes ayant oeuvré à des opérations de mise en valeur de leur patrimoine bâti, a récompensé la ville du Chambon-Feugerolles pour la réhabilitation de La Forge. C'est en juin 2006 que la municipalité a inauguré ce vestige de l'usine des Platanes qui appartenait à la "Société des Forges et Aciéries Jacques Claudinon et Cie". Même transformée en salle de spectacle moderne, La Forge, à l'instar du Puits du Marais qui marque l'entrée Est de la cité, reste un des symboles forts de son passé industriel.

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